🥫 Des cocktails RTD sous licence, du Rye partout et moins de Hard Seltzers ?

Dec 23, 2020 6:53 pm

Bonjour ,


Vous avez sous les yeux la dernière édition de l'année avant un retour en fanfare tout début janvier 🎉 le temps de recharger un peu les batteries après cette année 2020 pour le moins... inédite.


Comme d'habitude, j'espère que ce numéro vous plaira. Et si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager autour de vous ! Je reste pour ma part à disposition par retour de mail si vous souhaitez me contacter 🙂


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Ups & downs : Rye, Vermouth, Hard Seltzers, ...

World Gin Day, Negroni Week, Old Fashioned Week, ... et désormais : Vermouth Day ! Cette première journée dédiée à la promotion de la catégorie aura lieu le 21 mars 2021. A l'origine de l'initiative : Giancarlo Mancino des vermouths du même nom. A suivre sur Instagram notamment.


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Du Rye partout en 2021 ? Quelques indicateurs intéressants ces derniers jours :


Autre tendance encore plus évidente avec les confinements de 2020, la croissance des RTD (cf. notre précédente édition). Aussi, il en est une marque qui attire plus particulièrement l'attention, c'est LiveWire Drinks, du barman Aaron Polsky (ex Milk & Honey à NYC ou encore Harvard & Stone à Los Angeles, et qu'on avait pu voir présenter quelques expériences lors d'Omnivore Paris 2015). Le principe est particulièrement intéressant ici dans la mesure où ces cocktails en canettes sont des créations de bartenders reconnus et que la marque les distribue sous licence : le créateur est mis en avant, reste propriétaire de sa recette et reçoit tel un musicien des royalties sur les ventes. Pour aller plus loin, vous pouvez également retrouver un récent épisode du podcast Bartender At Large où il discutait plus en détail du projet.


Ceci étant, le glas aurait-il déjà sonné pour les Hards Seltzers en France ? Dans un thread Twitter, Christine Lambert (Slate / Whisky Magazine) dresse un petit état des lieux de la situation : assimilées jusque-là aux bières pour leur taxation, elles vont desormais être asujetties aux mêmes taxes que les spiritueux tels que le whisky (!), et ça risque de piquer un peu.


Voilà qui pourrait compliquer les affaires de Romain Le Mouëllic (probablement déjà bien mises à mal avec les mesures sanitaires qui touchent aussi ses bars Le Syndicat et La Commune à Paris). En effet, miser sur le développement de ses propres hard seltzers, Fefe, risque de ne pas être la panacée escomptée avec ce genre de bâtons supplémentaires dans les roues.


Autre salle, autre ambiance : pour faire face au COVID, le Congrès américain a pour sa part approuvé un texte permettant de rendre permanent une loi, jusqu'ici temporaire, sur l'allègement des droits d'accises sur les spiritueux.


Et du côté de ceux qui s'affranchissent purement et simplement de toute taxation, les autorités espagnoles ont récemment démentelé un réseau de contrefaçon de whisky et près de 300 000 bouteilles répliquant une marque internationnalement connue ont été saisies.


Qu'en est-il du sans alcool ou "low-ABV" ? Avec un horizon taxatif bien moins pénalisant, Bacardi s'attend à une croissance de ces catégories de 400% d'ici 2024, avec des ventes qui pourraient atteindre en Europe de l'Ouest pas moins de 500 millions de Dollars au cours des 4 prochaines années.


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Dans le même temps, son concurrent Diageo lance justement une version sans alcool de son gin Gordon's (qui rappelons-le ne peut pas être dénommée "gin sans alcool", le gin contenant légalement par définition au moins 37,5% d'alcool).


Comptes d'âges, étiquetages, et rhum coca

La chaine YouTube Mixologist in the Soul propose depuis un mois des mini-reportages à la rencontre des producteurs de spiritueux français, à commencer par Bourgoin Cognac qui nous explique notamment dans le premier épisode en quoi il ne faut pas trop "érotiser" l’âge des eaux de vie. En effet, très vieux ne signifie pas nécessairement très bon : les lots les plus vieux sont souvent ceux qui n’ont tout simplement pas réussi à être vendus car… pas tops justement.


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Buvez comme vous êtes ? Un bartender, qui plus est dans un bar ou restaurant branché, doit-il consommer uniquement des drinks sophistiqués ? Et pourquoi pas pouvoir apprécier un simple Rhum Coca sans être regardé de haut ? Jason O’Bryan (The Lion's Share, San Diego) nous explique en quoi le Cuba Libre est d'ailleurs plus intéressant qu'il n'y parait, le rapprochant d'un Tom Collins. On apprend au passage que le Coca, malgré ses apparences, est un soda extrêment acide puisqu'il aurait un pH très proche de celui du citron (mesuré à 2.37 pour le premier vs 2.25 pour le second) !


Dans un autre registre, afficher le nom et l’adresse du producteur est obligatoire sur l’étiquetage des bières françaises. Voilà qui ne ferait pas de mal sur les étiquetages des spiritueux. En effet, combien de gins (entre autres exemples) aux storytellings variés sont en réalité produits au même endroit ? Le résultat pourrait-être surprenant... On aura l'occasion d'en reparler je pense ;)


De son côté, Diageo va introduire sur ses étiquetages au UK une mention sanitaire pour alerter sur les risques sur la santé liée à la consommation d'alcool. Les premières marques visées seront Smirnoff, Gordon's, Captain Morgan et Baileys.


Shopping cadeaux de dernière minute

Whisky japonais : la distillerie Kaikyo (Akashi, Japon) a lancé deux whiskies sous le nom Hatozaki.


Gin japonais : la même distillerie propose également 135°EAST, un gin dont l'ingrédient secret n'est autre que du saké !


Côté livres, Michaël Guidot (ForGeorges.fr) publie Le Rhum C'est Pas Sorcier aux éditions Marabout (190 pages, 19,90€). Une interview est disponible sur Rumporter où l'auteur parle notamment de la place de la prévention dans un tel ouvrage.


That's all folks! C'est tout pour cette semaine ! Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année et vous donne donc RDV début janvier pour une nouvelle édition !


Portez-vous bien !


Frédéric

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