Elle ne peut pas être ma mère
Dec 27, 2025 11:09 am
Elle ne peut pas être ma mère !
Est-ce que toi aussi, parfois, tu te demandes :
« Comment en suis-je arrivée là ? »
Laisse-moi te raconter.
Mes premiers souvenirs remontent à la maternelle.
Je tremblais de peur quand ma mère venait me chercher, sa main posée sur ma tête.
Son visage semblait gentil… mais moi, je la connaissais. J’étais paralysée par la peur..
Je me rappelle aussi ce jour, avant la fête des mères.
La maîtresse nous demandait de faire un dessin pour nos mamans, et soudain, une pensée m’a traversée :
«Pour quoi faire… ce n’est pas ma vraie maman ! »
Depuis toujours, il y avait les coups, les humiliations, et les mots qui font mal :
Tu es une menteuse, une voleuse, moins que rien… tout ce que tu fais est nul.
Ta petite sœur est meilleure, plus belle, plus intelligente… c’est elle la vraie grande sœur.
Au fond de moi, je savais que ce qu’elle disait était faux.
Allah Ta‘ālā m’avait donné très tôt une intuition juste de qui j’étais réellement.
Même dans la tempête, je sentais Sa protection.
Mais ça faisait mal. Terriblement mal.
Et pourtant, malgré tout, je voulais lui prouver qu’elle se trompait sur moi.
Je pensais que si je devenais “parfaite”, elle finirait par m’aimer.
Je voulais la convaincre de mon amour, alors même qu’elle me blessait.
C’est plus tard que j’ai compris ce que beaucoup appellent le syndrome de Stockholm :
aimer celui qui fait mal, par besoin de survie et d’amour.
Mon père aussi subissait sa colère.
Je l’ai vu impuissant face à sa violence, malgré son caractère doux et prévenant.
Et le jour où il est décédé, j’ai eu l’impression de perdre le seul refuge où je pouvais respirer un peu.
Cette épreuve a duré jusqu’après mes études universitaires.
À un moment où je me sentais sans repères, je me suis réfugiée dans l’étude des sciences islamiques, pour me rapprocher d’Allah Ta‘ālā et de Son Prophète (sws).
Un jour, alors que je me préparais à aller en cours, elle m’arrête :
« Tu n’iras nulle part ! »
Pour la première fois, quelque chose en moi explose.
« Pourquoi tu me traites comme ça depuis toujours ? Qu’est-ce que j’ai fait ?! »
Elle venait de toucher à quelque chose de précieux pour moi :
mes cours, mon refuge, ma foi.
C’est là que j’ai choisi de me rebeller, non pas par orgueil, mais pour mon Créateur, pour tenter de repousser l’injustice.
Quelques jours plus tard, elle me dit :
« Va vivre chez ton frère en Angleterre. »
Je n’ai compris que plus tard qu’Allah Ta‘ālā me protégeait,
en m’éloignant de cette toxicité, pour que je prenne conscience de tout ce que j’avais absorbé pendant toutes ces années.
Arrivée en Angleterre, j’ai goûté à la liberté.
J’ai retrouvé le travail de mes rêves dans l’humanitaire… et rencontré mon futur mari.
Ses comportements toxiques, son manque de respect… malgré tout, je m’accrochais.
Je croyais encore qu’il allait changer.
Je pensais que rester accrochée malgré la souffrance était un acte pieux.
Puis j’ai compris une chose essentielle :
le divorce n’est pas un échec en soi.
Ce qui avait été une erreur, c’était mon choix de rester, influencée par l’emprise passée, par tout ce flux négatif accumulé depuis l’enfance, et par l’illusion qu’on pouvait sauver quelqu’un contre sa nature.
Rester accrochée malgré les alertes et la souffrance, c’était encore une forme de syndrome de Stockholm.
Reconnaître cela a été le premier pas vers ma libération.
C’est en me libérant de cette emprise que j’ai pu goûter au vrai bonheur.
Pour comprendre ce que j’avais vécu, j’ai découvert l’association Hayat école de la vie, spécialisée en profilage avec une dimension musulmane.
Les vidéos, les articles et l’écoute fraternelle m’ont permis de mettre des mots sur mon vécu, de comprendre pourquoi je l’avais traversé, et comment j’en avais été affectée.
Aujourd’hui, alhamdoulillah, je suis apaisée.
Capable de retrouver ma valeur, mes limites, et une relation plus saine avec Allah Ta‘ālā.
Je peux goûter au bonheur réel, et offrir à mes enfants un foyer serein, rempli d’amour.
Et toi, si tu traverses des moments difficiles, sache une chose :
tu n’es pas seule.
Allah met sur notre chemin des frères et des sœurs pour nous guider et nous soutenir, pour le meilleur, inch’Allah.
Aujourd’hui, tu peux toi aussi devenir ce soutien pour quelqu’un.
Chaque geste, chaque don peut réchauffer un cœur, apporter de la lumière et de l’espoir à ceux qui en ont le plus besoin.
Protégeons les du froid en faisant un don ici
Attends… ce n’est pas fini.
À partir de la semaine prochaine, j’ai une belle surprise pour toi.
Tu feras la connaissance de quelqu’un de spécial.
Ses histoires pourraient bien résonner avec les tiennes.
Ne manque pas ce rendez-vous.
Qu’Allah subḥānahu wa ta‘ālā t’accorde la paix, la force et la sérénité dans chaque épreuve.
Ta sœur,
KDI
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