Comment s’habiller lorsqu’on a pas de boutiques dans sa ville ?

May 21, 2023 3:31 pm

Bonjour ,


Cette semaine j’ai enfin pu prendre quelques jours de congés et j’en ai profité pour partir en escapade avec ma chérie.


Organisation de dernière minute, on fixe une ville qui nous tente et qu’on a jamais testé : Nantes


Je me suis donc dit : chouette, je vais pouvoir faire une sorte de guide d’achat nantais dans cette newsletter. J’ai donc demandé en story Instagram des références niveau shopping.


Alors niveau restos ça on a ce qu’il faut à Nantes, surtout au niveau de la vieille ville et du quartier piéton qui est vraiment sympa.


Par contre niveau sapes, on m’avait bien prévenu, et je ne vais pas y aller par quatre chemins : c’est la dèche.


Je suis assez surpris, parce que j’ai passé beaucoup de temps dans un village de Normandie VRAIMENT paumé dans ma jeunesse, et qu’à côté Nantes c’est quand même une grande ville.


Et pourtant l’offre qualitative est franchement restreinte, même si j’ai quand même visité quelques boutiques que je te partage en fin de newsletter.


Alors pour éviter que cette newsletter soit à peine plus longue qu’une quatrième de couverture, j’ajoute à un sujet à mon thème du jour :


Guide de survie urbaine du sartorialiste contrarié


Mon réflexe dans les manques de boutiques, c’est évidemment les friperies et la seconde main.

C’est un bon réflexe pour trouver des pièces originales à vil prix, mais même ça s’annonce compliqué à Nantes, puisque la référence locale, La Raffinerie Nantaise, vient de fermer. Dommage !


Lorsque même les options dans ce domaines se réduisent comme peau de chagrin, il est d’autant plus nécessaire de réussir à tirer son épingle du jeu en ligne. Mais à ce jeu, vous risquez plusieurs choses :


1. Avoir une infinité de choix, et ne pas savoir s’y retrouver. Pour ça, la meilleure méthode est de faire le point sur ce dont on a vraiment besoin et ce dont on a envie, et partir en chasse.

Le plus simple c’est de partir d’une pièce parfaitement définie.


Exemple : Levi’s 501 bleu délavé, mettre la taille avec un peu de marge pour ne pas louper des pépites et poser une alerte sur les différentes plateformes de ventes et regarder ce qui passe.


Sinon on peut partir d’un grail inaccessible [insérer votre kiff ici] et chercher des alternatives plus abordables en seconde main, sans se cantonner à une marque, mais plutôt aux caractéristiques qui vous intéressent.


Par exemple j’en ai un en ce moment : les ceintures western de la marque Silver Ostrich qui sont une tuerie, pour porter avec mes nouveaux pantalons à passants hollywood.

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Oui c’est un délire bizarre niché mais bon… c’est comme ça.


Le truc c’est que j’ai pas 300€ à mettre là dedans non plus, donc je vais régulièrement chercher ça sur les sites de seconde main et dans mes fripes dédiées.



2. Le deuxième problème, c’est évidemment la taille. Parce que si vous commandez, vous pourrez pas essayer au préalable (logique), donc à moins de faire un retour, ce que j’évite à tout prix parce que l’écologie tout ça.


Il faut donc apprendre ses mesures sur le bout des doigts, les comparer et les demander aux vendeurs, apprendre ce qui est retouchable ou non… ça vient petit à petit.


Cela dit, j’avais fait une vidéo sur le sujet. Elle date un peu et le son est catastrophique, mais les conseils sont restés pertinent.


Pour mener votre shopping de seconde main en ligne, il y a évidemment Vinted que je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter.


Cependant, on oublie très souvent le bon vieux Ebay qui peut receler de véritables pépites!

Mais c’est un véritable foutoir soyons honnêtes. Et parfois un peu hasardeux en fonction des vendeurs.


Maintenant, pour les amis sartoriaux que je mentionnais plus haut :

  • Vulpilist, héritier du défunt Vestiaire du Renard, récemment repris par le groupe Soliart (Les Damoiseaux).
  • Savvy Row, l’équivalent britannique avec de très belles choses, notamment en black tie.
  • Le Vestiaire du Zèbre, qui se concentre davantage sur le soulier j’ai l’impression
  • Et bien évidemment, Le Beau Gustave, un dépôt vente de luxe tenu par Brigitte qui est adorable. Il y a notamment des bespoke Gaetano Aloisio, du Berluti, du Lanvin… ce genre de choses.


Et surtout la curation est impeccable, la condition des pièces sélectionnées est toujours excellente, j’y ai d’ailleurs moi-même déposé quelques pièces !


Après la liste peut devenir très longue, et il y a beaucoup de fripes qui vendent également sur leurs boutiques Instagram. Si vous avez des références que vous souhaitez me partager, n’hésitez pas !


Voilà pour le panel restreint pour du shopping online… maintenant comme promis, parlons de ce que j’ai pu voir à Nantes !


Déjà pour le costume, mis à part un Blandin & Delloye à la rigueur, je pense que vous pouvez oublier !

Il y a bien un Atelier Coqlico mais bon… une boutique osant disposer un nœud papillon en liège en vitrine mérite-t-elle qu’on en franchisse le pas de porte?

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Sinon, il y a bien évidemment une boutique Bonne Gueule pour des pièces casual recherchées mais pas trop surchargées.


Mais je voulais surtout vous faire découvrir de nouvelles choses : la ville a tout de même quelques bonnes adresses pour le workwear, streetwear créateur et les pièces assez cools à influence ootdoor.


La boutique la plus pointu en streetwear créateur sur Nantes c’est la boutique Milk, avec une sélection de pièces provenant des marques Stan Ray, Butter, Patta, The New Originals et The Pop trading Clothing et un mur de sneakers, dont une bonne sélection de New Balance made in UK & USA.


Vous vous en doutez, c’est pas vraiment ma came pour moi qui suis mordu de style military, workwear et sartorial. Tout n’est pas bon à prendre selon moi, je pense ici à ma nemesis : les t-shirt imprimés.


Mais il y a quelques pièces rétro inspirées ainsi que des jeux intéressants de matières, de coupes et de motifs pour qui recherche une pièce forte dans un vestiaire décontracté.

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Ça pourrait se laisser porter, par contre il ne faut pas être regardant sur les matières.


En restant dans le même univers, on peut aussi citer la boutique 5pm qui est nichée dans un coin d’une annexe du Passage Pommeray.


On retrouve quelques labels qu’on a vu chez Milk, avec l’addition de Arte, Gramici, Noon Goons, Awake et Comme des Garçons.


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En changeant un peu de registre pour se diriger vers un style plus skater, aussi à deux pas de la place Royale vous pourrez trouver la boutique House of California, et sa sœur un peu plus haut Back to California.


La boutique est un peu plus mainstream, avec beaucoup de Carhartt, du Patagonia, du Vans et du Avnier, mais aussi quelques bonnes découvertes comme Wemoto, Rythm ou Banks Journal ou même Knowledge Cotton Apparel pour des bons basiques.


Il y a également une belle sélection de denim, notamment du Nudie Jeans. Ma copine s’en est pris un pour upgrade son vestiaire, avec une toile délavée bleu classique mais avec une texture vraiment intéressante et un contraste marqué.


J’en profite pour passer le bonjour à Raph qui nous a accueilli en boutique et qui nous a fait une bonne curation de coupe! Une bonne discussion entre denimhead et des échanges de bonnes adresses c’est toujours sympa !


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Finalement d’une façon, ces visites m’auront aidé à changer de perspective.


De la contrainte de ne pas avoir le type de boutique que je recherche habituellement, j’ai poussé mon exploration vers d’autres dans lesquelles je ne serais jamais entré en temps normal.


J’ai pu découvrir quelques labels assez éloignés de mon périmètre, et quelques-unes de leurs pièces valent au moins le coup d’œil.


Cela dit, je repars demain, et je n’ai aucune nouvelle addition dans ma valise (pour le moment).


Si vous avez des références que vous voulez me partager, n’hésitez pas à m’en envoyer en répondant à ce mail !


À très vite ,

-Arthur

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